Un trimestre placé sous le signe du rééquilibrage des prix et de l’attentisme

Le 1ᵉʳ trimestre avait été marqué par un léger retour de dynamisme du côté des acquéreurs, grâce à un pouvoir d’achat légèrement en hausse, en raison de la baisse des taux de crédit.  Une activité qui s’est largement calmée au second trimestre, et notamment dès le mois de mai. 

En effet, si avril a suivi le dynamisme du trimestre précédent, les ponts du mois de mai puis le contexte électoral singulier de juin ont mis un coup de frein aux projets d’acquisition. 

Résultats : une baisse d’activité de 6% en moyenne au national sur un an et des prix qui démarrent leur rééquilibrage, notamment dans les secteurs ayant subi une flambée ces dernières années comme Paris (-7% en 12 mois) ou Nantes (-6,7% sur 1 an). Si les acheteurs sérieux et finançables sont peu nombreux sur le marché, pour qu’ils concrétisent, il leur faut obtenir un rabais de 10% en moyenne. 

Seul le sud de la France, attractif notamment auprès des acquéreurs étrangers, conserve son dynamisme. 

homeloop, spécialiste immobilier et pionnier de l’achat instantané en France depuis 2016, fait le point sur la situation.

A Paris, un nouveau cycle est enclenché, marqué par une correction des prix

Fini la période où il suffisait de dire que Paris serait toujours Paris pour justifier de la hausse constante des prix et de l’emballement que suscite la capitale ? Il semblerait bien.

Loin de son dynamisme d’antan, Paris a vu son activité ralentir significativement depuis quelques mois. Multifactorielle, cette situation a, néanmoins, un lien direct avec la perte de pouvoir d’achat des acquéreurs qui, sur Paris, étaient déjà bien à la peine avec un m² enregistrant un pic à près de 11 000€ .

“La bonne nouvelle, c’est que les vendeurs parisiens commencent à entendre que nous sommes entrés dans un nouveau cycle, que ce qui avait cours hier n’est plus. Ainsi, sur un an, les prix enregistrent une baisse de 7% et devraient continuer sur leur lancée encore quelque temps.”
Vanessa Benedic
CEO d'homeloop

Et bien malins ceux qui ont prédit une hausse des prix et/ou de volume de transactions au moment des Jeux Olympiques, il n’en est rien ! 

Contrairement à ce qui a été imaginé, le nombre de logements disponible à la location a été plus que suffisant et de nombreux biens sont encore vacants. 

“Une mauvaise nouvelle pour les propriétaires de biens qui avaient interrompu ou mis en pause leur projet de vente dans l’attente de cet événement, pensant en obtenir un joli pécule. Non seulement cela n’est pas le cas, mais en plus, ils vont devoir faire face à la concurrence des autres vendeurs ayant fait le même choix. Ainsi que procéder à une baisse de prix pour s’aligner au marché actuel”
Vanessa Benedic
CEO d'homeloop

Au niveau national, des prix qui baissent mais un marché qui reste, malgré tout, compliqué.

Prix, durée de mise en vente, … l’ensemble des cartes immobilières ayant été rebattues, acheteurs, vendeurs, primo-accédants ou investisseurs ont un point commun : un manque criant de clarté.

La période électorale complexe que nous venons de traverser, ainsi que les congés qui leur succèdent, n’arrangent rien à l’affaire. Avec un tel contexte, peu propice à la confiance et la lisibilité, il est logique de voir s’évaporer les envies d’investissements des acquéreurs, plongeant alors le marché dans un attentisme marqué. Ainsi, le volume des ventes a reculé de 6% en moyenne sur l’hexagone en l’espace de 12 mois.

Les acquéreurs finançables se font désormais rares et ne sont absolument pas pressés de conclure leur acquisition. Condition non négociable pour qu’ils sautent le pas et acquièrent un bien : en négocier fermement le prix. Et force est de constater qu’ils obtiennent une belle baisse puisqu’homelop note une moyenne de négociation de l’ordre de 10%.

"Le flou étant complet quant aux prix de vente, les acquéreurs refusent de conclure leur achat s’ils n’ont pas le sentiment d’avoir fait une vraie belle affaire. De même, il faut donc que le bien soit impeccable, avec très peu, voire pas du tout de travaux, un espace extérieur, … Les compromis ne sont pas à l’ordre du jour, le bien choisi doit donc répondre à l'ensemble des critères espérés.”
Vanessa Benedic
CEO d'homeloop

La concurrence étant sévère au regard du large choix de biens disponibles sur le marché, les vendeurs commencent à entendre qu’une baisse de prix, permettant de s’aligner au pouvoir d’achat actuel des acquéreurs, est le passage obligé pour concrétiser leur projet de vente.

A Lyon par exemple, après une hausse continue de plusieurs années, les prix entament un rééquilibrage et s’affichent désormais à 4 873€ le m², perdant 3,2% en 1 an. Nantes passe à 3 873€ du m² après une baisse de près de 7% (6,7%) sur un an glissant.

Du côté des villes moyennes, la baisse est plus contenue mais bien présente également : Metz note une diminution d’un peu moins de 5% de ses prix (4,6%) se négociant à 2 168€ environ le m² tandis que Nancy perd 2,6% sur ses prix qui passent désormais à 1 788€ par m² en moyenne. 

“Impossible de conserver aujourd’hui les mêmes prix qu’hier. Si j’avais un conseil à adresser aux vendeurs désireux ou devant changer de bien, il serait simple : vendez le plus vite possible, à un prix adapté au marché actuel, sans quoi vous risquez de vous lancer dans un processus long et fastidieux qui vous fera perdre du temps et de l’argent. Je ne vais pas me faire que des amis en disant cela mais nombre de mes confrères ménagent leurs clients et n’osent pas annoncer la réalité terrain. Ils préfèrent ainsi prendre le mandat de vente au prix voulu par le client, le poussant ensuite à des baisses de prix. Or, ce mécanisme n’est pas bon pour le client vendeur qui reste dans l’idée que son prix initial est toujours valable. Il perd donc du temps, tout en gagnant en frustration et en incertitude.”
Vanessa Benedic
CEO d'homeloop

Le cas particulier de la cité phocéenne

À Marseille, les vendeurs ne sont pas encore prêts à s’adapter au nouveau contexte de marché et donc à consentir à une baisse de prix. 

Conséquences : les acquéreurs se font de plus en plus rares et ceux qui sont sérieux et finançables préfèrent prendre leur temps et attendre de voir les prix infléchir. 

Ainsi, les délais de vente s’allongent, le stock de biens disponibles stagne,… c’est toute la machine qui se grippe. 

“Lorsque l’on sait que les acheteurs d’un bien ont besoin de clarté et de confiance quant à la valeur réelle du bien qu'ils veulent acheter, il est aisé de comprendre la stagnation actuelle du marché marseillais. Cependant, la ville étant largement plébiscitée ces derniers temps, et notamment par les Parisiens en mal de soleil, j’ai bon espoir quant à une reprise dynamique, dès lors que les vendeurs accepteront de s'aligner au marché actuel.”
Vanessa Benedic
CEO d'homeloop

Seule exception : les stations balnéaires du sud de la France

Si l’on exclut Marseille, les stations balnéaires du sud de la France font figure d’exception !

En effet, ce sont des secteurs où les biens ne se déprécient pas, en atteste la stabilité des prix sur 1 an sur Toulon par exemple (-0,11%). Affiché en moyenne à 4 406€ le m², ce dernier peut cependant s’envoler lorsqu’il s’agit d’une maison de beau standing avec des atouts indéniables comme une piscine ou une dépendance par exemple.

“La particularité des marchés balnéaires du sud de la France comme Toulon, Nice, Bandol ou encore Sanary est simple : les acquéreurs sont bien souvent des étrangers désireux de s’offrir un bout de l’art de vivre à la française. Ces derniers ne contractant pas de prêt immobilier, la fluctuation des taux ne les concernent pas. Ces marchés conservent donc tout leur dynamisme.”
Vanessa Benedic
CEO d'homeloop

Perspectives pour le second semestre

L’été étant traditionnellement une période creuse, si reprise de l’activité il y a, elle ne devrait pas se faire avant la rentrée de septembre. En effet, la période électorale assez singulière que nous venons de passer a sonné la pause estivale de manière anticipée.

«Quoiqu’il en soit, pour qu’une reprise soit possible, il faudra passer obligatoirement par un ajustement des prix. »
Vanessa Benedic
CEO d'homeloop

De plus, les porteurs de projets sont désireux de ne pas se précipiter afin de voir ce qu’il adviendra dans un avenir proche, notamment d’un point de vue législatif. 

En effet, des promesses de campagnes ont été formulées ici ou là, à l’image de Gabriel Attal qui avait annoncé qu’il aimerait redonner du pouvoir d’achat aux primo-accédants en les exonérant de frais notariés pour toutes les acquisitions en deçà de 250 000€.

“S’il est certain que l’activité devrait enregistrer une baisse pour l’année 2024, puisque nous devrions atterrir aux environs des 800 000 transactions, soit près de 33% de baisse vs. l’année 2022 qui était un record absolu, il faut néanmoins raison garder et rappeler que ces chiffres sont ceux d’une année traditionnelle, hors période de faste comme nous les avons précédemment connues.”
Vanessa Benedic
CEO d'homeloop

Si les taux exceptionnellement bas de ces dernières années ont été une belle opportunité d’acquérir un logement, ils se révèlent être, désormais, un véritable obstacle et une perte de pouvoir d’achat certaine pour ceux qui désireraient changer de logement.

« En effet, un Français qui aurait contracté un prêt à 1% environ, s’il veut vendre son bien à l'heure actuelle pour en acquérir un autre, se verra proposer un crédit à 4% en moyenne. Son pouvoir d’achat diminue donc de 3 points, ce qui est très significatif ! Résultat : tous ceux qui n’ont pas d’obligation à mener un projet immobilier actuellement choisissent, logiquement, de le reporter ou de l’annuler.»
Vanessa Benedic
CEO d'homeloop

*Selon les projets immobiliers enregistrés et analysés par homeloop entre le 1er avril et le 30 juin 2024.

A propos de homeloop

Créée en 2016, homeloop a pour mission de simplifier l’expérience immobilière de ses clients en la rendant rapide et sécurisée. Pionnière de l’achat immobilier instantané réalisé en 48h, sans délai de rétractation, ni condition suspensive, la start-up propose également à ses clients un accompagnement à la vente.

Avec plus de 1 500 projets de vie réalisés depuis sa création et 95% de clients satisfaits, homeloop ne compte pas s’arrêter là et enregistre chaque mois plus de 2 000 demandes d’offres d’achat émanant de particuliers désireux de lui vendre leur bien. Active sur une quinzaine de villes et métropoles, la start-up ambitionne d’offrir la simplicité immobilière au plus grand nombre.

Depuis septembre 2022, homeloop est adossé au groupe Benedic, entreprise familiale immobilière créée en 1966 exerçant l’ensemble des métiers immobiliers, tant à destination des particuliers que des professionnels (achat, vente, location, gestion, syndic, …).

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